Entrepreneuriat

Regard sur le rôle
de leader avec
la présidente du
Groupe Sinisco

Nom de l’entreprise :

Groupe Sinisco

Secteur d’activité :

Nettoyage après sinistre

Année de fondation :

1977

Nombre d’employés :

Plus de 250

Notre équipe a récemment eu l’occasion de visiter le siège social du Groupe Sinisco afin de discuter avec la présidente de l’entreprise, Christine Dufour. Nous avons notamment pu lui poser des questions à propos de son rôle de dirigeante d’entreprise, du marché du nettoyage après sinistre et de l’entrepreneuriat au Québec en 2016.

Comme beaucoup d’entreprises québécoises, Sinisco est une entreprise familiale. Aviez-vous toujours eu l’intention de continuer l’œuvre entamée par votre père?

Non, jamais! Quand j’étais plus jeune, je travaillais l’été chez Sinisco, mais je n’avais pas l’intention d’en faire une carrière. En fait, je voulais devenir pilote d’avion; j’ai même fait mes cours de pilotage et de pompier!

Puis, un poste de gestionnaire s’est ouvert à notre succursale de Baie-Comeau et j’ai saisi cette opportunité. Par la suite, j’ai occupé les postes de directrice et de responsable régionale. Maintenant, après avoir gravi les échelons et après un long processus de transfert, j’ai pris le relais de mon père à la tête de l’entreprise.

Quel a été votre plus grand défi immédiatement après avoir pris la tête
de l’entreprise?

Mon défi du premier jour a été de comprendre ce que je faisais! Quand tu te retrouves dans une position de leadership, tu t’embarques un peu là-dedans sans en comprendre totalement les responsabilités. Ma priorité a été de réussir à prendre en main la gestion du personnel, puis de réussir à avoir le respect des personnes que je devais maintenant diriger.

Sinisco est une entreprise très bien établie dans le marché du nettoyage après sinistre. À quoi attribuez-vous le succès de l’entreprise?

Mon père a toujours vu la business à long terme et j’ai été éduquée comme ça. L’important pour nous, c’est d’arriver à entretenir des relations d’affaires à long terme et la clef de la réussite pour ça, c’est l’honnêteté.

On a toujours été une entreprise honnête dans notre manière de faire des affaires et les termes sont toujours clairs pour nos clients et nos assurés. C’est comme ça qu’on arrive à faire notre place et à propager notre marque.

Y a-t-il une autre entreprise que vous admirez et pour quelles raisons?

McDonald’s. J’aime beaucoup leur brand, mais surtout l’uniformité avec laquelle ils l’exposent. Chez eux, tout au moindre détail est pensé McDo. La ligne directrice est claire, bien pensée et bien gérée.

Le marché du nettoyage après sinistre a-t-il évolué au cours des
dernières années?

Le marché a énormément changé. Par exemple, il y a 6 ans, c’était impensable d’offrir un service intégré, du dégât d’eau jusqu’à la reconstruction. C’était très mal vu. Aujourd’hui, si tu n’offres pas un service intégré, tu te prives de tonnes d’opportunités d’affaires.

Dans notre domaine comme dans un autre, c’est extrêmement important d’adapter sa façon de penser au marché.

Quel rôle le marketing joue-t-il dans le développement de vos affaires?

Comme on vend un service qui est circonstanciel, faire de la pub ne nous amène pas de nouveaux clients, mais nous permet de mettre notre marque en valeur en diffusant nos couleurs et notre logo. Le marketing nous sert surtout à maintenir la notoriété de notre marque en la répétant à petite dose, mais sur une longue période.

Tout ça va un peu avec ce que je disais plus tôt par rapport à notre volonté de penser notre modèle d’affaires à long terme.

Quel conseil donneriez-vous à un entrepreneur qui veut se lancer en affaires au Québec en 2016?

Pour réussir, il faut vraiment avoir un thinking d’affaires. Tu dois être capable de foncer sans t’inquiéter des imprévus. Être entrepreneur aujourd’hui, c’est très, très, très difficile. La portion administrative d’une entreprise est de plus en plus lourde à gérer et les différentes structures gouvernementales avec lesquelles on doit composer nous donnent souvent la vie dure. Par contre, si tu crois à ton projet, saute dedans à pied joints et investis-toi entièrement.

Pour conclure, que diriez-vous à une femme ambitieuse qui souhaite faire sa place dans le milieu des affaires?

Comme le dit l’expression : si tu veux la paix, prépare la guerre. Il y a beaucoup d’intimidation, parce qu’il y a des hommes qui n’aiment pas être dirigés par une femme. Pour contrer ce genre d’attitude, c’est important d’avoir une grande fermeté et de se respecter en tant que femme. Il faut que tu parviennes à gagner le respect de tes détracteurs.

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Avec la participation de

Christine Dufour
Présidente,
Groupe Sinisco

www.sinisco.com