Commerce électronique

La loi
de la
sélection
virtuelle

Le 2 octobre dernier s’est déroulé le lancement de « Branchez-vous », un projet organisé par l’organisme Commerce Sherbrooke pour inciter les entreprises sherbrookoises à être plus présentes sur Internet. L’équipe Acomba e-commerce y était, tout comme la fameuse blogueuse québécoise Michelle Blanc.

La raison d’être de ce projet est qu’à Sherbrooke, seulement 46 % des entreprises du commerce de détail possèdent leur propre site Web, comparativement à 52,1 % pour le reste du Québec. Dans un cas comme dans l’autre, c’est très peu.

Pourquoi autant d’entreprises québécoises sont-elles absentes du Web? Ces entreprises sont-elles vouées à disparaître? Quelle est la prochaine étape de l’évolution virtuelle?

Le Québec et le Canada ne sont pas les seuls à être « en retard »

Avant d’affirmer que le retard du Québec est alarmant en matière de présence Web, mieux vaut dresser un portrait global de la situation.

Bref, dans tous les cas, environ une entreprise sur deux n’a pas de site Web et, dans presque tous les cas, les journalistes ou blogueurs qui rapportent ces études crient au « retard alarmant » de leur pays.

Saviez-vous que?

Avec 89% d’internautes, le Canada se classe 7e parmi les pays les plus actifs sur Internet, dépassant même les États-Unis. Le pays en 1re position est la Norvège, avec 95% d’internautes.

Pourquoi une entreprise sur deux n’a pas de site Web?

Plusieurs entreprises ne cherchent tout simplement pas à prendre de l’expansion et affirment fonctionner très bien avec un simple réseau de contacts.

Cette perception est justifiée lorsque, par exemple, deux frères s’enregistrent en tant qu’entreprise pour faire des rénovations majeures chez leur famille et être payés règlementairement. Considérant que 55 % des entreprises canadiennes ont moins de 5 employés, cette situation est peut-être plus fréquente qu’on ne le croit et explique en partie l’aberration du « une entreprise sur deux ».

Cela étant dit, plusieurs entrepreneurs ont une perception erronée du Web et gagneraient à y être plus présents.

L’extinction des entreprises absentes du Web

Prenons l’exemple de l’Australie, où une bonne partie des entreprises ne voient aucune valeur ajoutée au fait de posséder un site Web. En juillet 2012, le MYOB Business Monitor a contredit cette perception en prouvant que les PME australiennes munies d’un site Web sont 35 % plus nombreuses à accroître leurs revenus que les PME sans site Web.

Les conséquences de l’absence du Web sont parfois plus dramatiques. En 2014, la société franco-belge Email-Brokers a dévoilé que plus de 81 % des entreprises françaises qui ont fait faillite en 2013 – on parle d’environ 60 000 entreprises – n’avaient pas de site Web.

Ces leçons valent également pour le Canada, car les désavantages liés à l’absence du Web ne sont pas culturels, mais bien universels.

10 désavantages liés à l’absence du Web :

La prochaine étape de l’évolution virtuelle : le e-commerce

En 2014, il semble étrange que l’on doive encore dire aux entreprises que posséder un site Web est crucial. En 2024, parions qu’il semblera étrange que l’on doive dire aux entreprises que vendre sur le Web est crucial!

Depuis 2007, les ventes en ligne ont connu une croissance mondiale de 17 % par année.

Au Canada seulement, en 2013, les ventes du commerce électronique se sont élevées à 136 milliards $, une augmentation de 14 milliards par rapport à 2012. En fait, 87 % des Canadiens achètent en ligne au moins une fois par année et 49 % au moins une fois par mois. Pourtant, ce ne sont que 13 % des entreprises qui vendent en ligne.

Plusieurs des entreprises qui n’ont pas embarqué dans la vague du Web au début des années 2000 en ont payé le prix. Si vous voulez être proactif, saisissez les opportunités du commerce électronique avant que celui-ci ne devienne une norme!

Cet article a été originellement publié le 21 octobre 2014.

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